Au VIème siècle, l’esclave Portianus, affranchi d’un maitre brutal, trouve refuge à Mirandense, ancien nom du bourg, dans un monastère dominant la rivière de la Sioule.
Il devient ensuite l’abbé de la commune et un certain nombre de miracles lui sont attribués. Les reliques du Saint Pourçain sont conservées dans l’une des chapelles de l’Eglise Sainte-Croix.
D’après les récits de Grégoire de Tours, Pourçain se rendit en 532 auprès de Thierry 1er, fils de Clovis et roi d’Austrasie (Royaume qui s’étendait entre les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse et le nord de la France que nous connaissons aujourd’hui), afin de le convaincre de ne pas envahir l’Auvergne.
Au IXème siècle, l’abbaye est restaurée entre 871 et 875 par les moines de l’abbaye bénédictine Saint-Philibert (Loire-Atlantique). Quelques années plus tard, ces mêmes moines s’établirent en 875 à Tournus (Sâone-et-Loire), par la suite, le monastère de Saint-Pourçain devint alors un prieuré dépendant de l’abbaye Saint-Philibert de Tournus, qui dirige des travaux d’aménagement au sein de la cité.
La ville s’est développée principalement à l’ère médiévale du IXème au XIVème siècle notamment sous l’impulsion de la culture de la vigne. Sous le règne Charles V, la ville comptait l’un des huit ateliers monétaires royaux.
L’histoire de la ville est ensuite le reflet des évènements régionaux : luttes seigneuriales, guerre de Cent Ans, épidémies de peste et les Guerres de Religion.
Ces temps troubles amènent à la silhouette qui nous est aujourd’hui familière, c’est-à-dire une ville fortifiée qui constituait alors son système de défense. Ses premières fortifications ont été érigées durant la Guerre de Cent Ans.
En périphérie de cette ville médiévale et contrastant avec elle, la Renaissance, puis l’époque Classique, lui ouvrent des perspectives plus ordonnées.
Saint-Pourçain était l’une des treize villes d’Auvergne qui rejoignent le camp de Charles VII lors de la Praguerie de 1440, en refusant d’ouvrir leurs portes aux rebelles.
En 1646, le prieuré de Saint-Pourçain adhéra à la congrégation de Saint-Maur, une congrégation de moines bénédictins français, créée en 1621, et connue pour le haut niveau de son érudition.
A la Révolution, les biens de l’Eglise sont confisqués puis vendus. La ville rachètera l’église prieurale Sainte-Croix et l’ancienne église paroissiale Saint-Georges. En mauvais état, elle sera rasée et remplacée par la Halle Gourmande actuelle.
La ville a su tirer parti de sa situation géographique très centrale pour connaître un développement économique important avec un bassin d’emploi sur lequel travaillent aujourd’hui près de 2000 personnes.Les principales activités implantées concernent :
Le tissu commercial est également très dense avec plus de 80 magasins de détail totalisant près de 11 000 mètres carrés de surface de vente, deux grandes surfaces à caractère alimentaire et plusieurs grandes surfaces spécialisées.
L’artisanat y est très actif avec plus de 120 entreprises recensées touchant les principaux corps de métiers.
Sur le pont, dans les rues, aux carrefours, dans les parcs et jardins, près des bâtiments publics : par sa densité et sa variété, le fleurissement a été récompensé par l’attribution en 2010 d’une « Troisième fleur » par le comité national « Villes et Villages Fleuris« .
La municipalité tient à conserver cette distinction et a mis en place le concours annuel des maisons fleuries qui récompense chaque année les habitants contribuant à l’éclat de la ville.